Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Isarël by Barreau Jean-Claude

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Isarël by Barreau Jean-Claude

Auteur:Barreau, Jean-Claude [Barreau, Jean-Claude]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Essai, France, Histoire, Israël
Éditeur: Le Toto Invisible - GT
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00


Il était difficile de faire remonter tous les juifs du temps aux quelques milliers de meneurs chassés par Titus et par Hadrien, d’autant plus que Ben Gourion lui-même reconnaissait qu’après les révoltes, la masse de la population était restée en Palestine, comme nous l’avons vu plus haut.

Heureusement, dès avant les révoltes des débuts de l’Empire romain, un grand nombre d’Israélites étaient partis d’eux-mêmes en diaspora. Les Romains leur laissaient une totale liberté de culte. Nous avons noté plus haut qu’au cours de ses nombreux déplacements en Méditerranée, l’apôtre Paul ne manquait jamais de se rendre, en premier, à la synagogue du lieu où il arrivait. Aux deux premiers siècles de l’empire, ces communautés de la dispersion étaient florissantes, alors même que le judaïsme était « interdit de séjour en Palestine ». Dans la magnifique métropole d’Alexandrie, agitée et parfois émeutière, on peut croire Flavius Joseph quand il affirme que les juifs constituaient le quart de la population. À Rome même, les synagogues étaient influentes.

On pourrait estimer la diaspora juive à sept ou huit cent mille personnes, presque aussi nombreuses que la population progressivement « déjudaïsée » de Palestine. Cela permettait de soutenir que les onze millions de juifs du XIXe siècle descendaient de ces croyants dispersés autant que des exilés.

Ce qui rendait l’argument vraisemblable, c’est qu’au XIXe siècle le judaïsme n’était absolument pas prosélyte. D’où seraient donc venus les croyants sinon de l’hérédité ? Ils semblaient, forcément, les descendants d’une race dispersée. La difficulté surgit du fait que cette vision d’un judaïsme non prosélyte (version, encore aujourd’hui, la plus communément admise) en laquelle croyaient les pères fondateurs du sionisme est, historiquement, absolument erronée ! C’est seulement après l’an mil que la chrétienté triomphante et l’Islam victorieux, tout en tolérant, plus ou moins, l’existence de communautés juives, leur ont interdit, presque simultanément, de pratiquer le prosélytisme.

Depuis cette date, les communautés se sont, par nécessité, refermées sur elles-mêmes, pratiquant par exemple une endogamie stricte. Pour les Romains aussi, le judaïsme était une religion ethnique. Mais, après la chute de Rome en l’an 410, cela changea : le judaïsme devint très missionnaire, et cela pendant une grande partie (de 410 à 987) du premier millénaire de notre ère, et en des zones géographiques de plus en plus éloignées.

En sens inverse, les nombreuses juiveries (d’origine palestinienne) de la diaspora méditerranéenne semblent, presque toutes, à l’exception de celle d’Espagne, être passée au christianisme sous les Byzantins, puis à l’Islam, à l’arrivée des Arabes. En revanche les rabbins ont circoncis beaucoup de Slaves, lesquels n’avaient pas la même allergie à la circoncision que les Gréco-Latins (pour lesquels elle évoquait la castration) faisant des milliers de néophytes. Il y eut donc une nombreuse juiverie issue de Pologne et de Russie.

Pendant longtemps, elle cultiva la terre. Quand la monarchie finit par s’établir en Pologne, elle se montra très favorable à ces juifs et à leurs rabbins, les utilisant même comme collecteurs d’impôts, ce qui fut à l’origine de leur mauvaise réputation auprès des paysans polonais chrétiens.

Dans ces régions surgit une sorte de Jérusalem de la Baltique : Vilna (Romain Gary en est issu).



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